Virus Oz, un agent potentiellement mortel transmis par les tiques

L’OMS a récemment émis une alerte concernant le virus Oz potentiellement mortel transmis par les tiques. Le ministère de la Santé japonais a annoncé le 23 juin 2023 un premier cas de décès au monde lié à ce virus chez une femme âgée de 70 ans après avoir développé de la fièvre et de la fatigue.

Le virus Oz est un nouvel agent infectieux de la famille des thogotovirus qui a été découvert pour la première fois au Japon. La première publication scientifique sur ce virus date d’avril 2018 dans le journal « Virus Research ». Selon cette source, des chercheurs japonnais ont isolé ce virus Oz de la tique « Amblyomma testudinarium » à Ehime au Japon. Ce virus s’est répliqué efficacement et a affectée plusieurs cellules de type Vero. A partir de ces dernières, des particules virales enveloppées pleomorphes se sont formées par bourgeonnement. Le virus Oz a également pu se répliquer dans d’autres cellules de type BHK-21 et DH82 et a causé la mort chez les souriceaux après inoculation intracérébrale.

Les analyses phylogénétiques de six protéines virales ont indiqué que le virus OZ est regroupé avec la famille Dhori et d’autres virus apparentés. Selon l’analyse des séquences de la glycoprotéine et de la protéine de matrice, le virus Oz est plus étroitement lié au virus Bourbon, un autre thogotovirus pathogène pour l’homme récemment découvert aux États-Unis.

Le virus Oz reste relativement nouveau. Il fait actuellement l’objet d’études de recherche approfondies pour mieux comprendre ses effets pathogènes sur la santé. Bien qu’il y ait un seul cas signalé de décès attribués à ce virus, les autorités de santé continuent de surveiller sa propagation entre les populations. Les mesures de prévention générales contre les piqûres de tiques restent essentielles pour réduire le risque d’exposition à tout type de virus transmis par ces parasites, y compris le virus Oz.

Autres maladies virales liées aux tiques

Les tiques sont des parasites externes qui se nourrissent du sang des animaux, y compris des humains. Certaines espèces de tiques peuvent également être porteuses de différents agents pathogènes, y compris des virus comme indiqué ci-après :

• Virus de l’encéphalite à tiques : Les tiques peuvent transmettre des virus de l’encéphalite à tiques (TBEV) qui provoquent des infections du système nerveux central. Ces virus sont présents dans certaines régions d’Europe, d’Asie et de Russie.

• Virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo : Ce virus est transmis par certaines espèces de tiques. Il peut causer une maladie grave avec des symptômes tels que de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête et des saignements. Il est présent dans certaines régions d’Afrique, d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient.

• Virus de la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses : Transmis par la tique du chien, ce virus peut provoquer une maladie appelée fièvre pourprée des montagnes Rocheuses. Il est principalement présent en Amérique du Nord.

• Virus de la borréliose de Lyme : Bien que la borréliose de Lyme soit principalement causée par une bactérie appelée Borrelia burgdorferi, elle peut être transmise par certaines espèces de tiques. Les symptômes comprennent des éruptions cutanées, des douleurs articulaires, de la fatigue et des troubles neurologiques. La maladie de Lyme est courante en Amérique du Nord, en Europe et dans d’autres régions du monde.

Il est important de prendre des précautions lors de l’exposition aux tiques, notamment en évitant les zones infestées, en portant des vêtements protecteurs et en utilisant des répulsifs anti-tiques. Si vous êtes piqué par une tique et que vous développez des symptômes inhabituels, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic et un traitement appropriés.